Voici le lien pour en savoir plus :
Vous trouverez, dans cet ouvrage, un de mes articles, intitulé "La spiritualité dans la philosophie d'Arthur Schopenhauer : pour une réconciliation entre science, art et métaphysique". Contrairement à ce que certains lecteurs de la haute société philosophique nancéienne a bien pu croire, il ne s'agit pas d'un plaidoyer athée, pro Schopenhauer, mais bien d'une démonstration de l'importance de la prise en compte de la perspective intellectuelle de Schopenhauer dans la considération de la spiritualité. L'expérience de la Volonté, intime, immanente à la vie de notre corps propre (donc non médiatisée par la représentation - si ce n'est sous la simple forme du temps) nous fourni un contact direct avec l'essence du monde. C'est également le cas de l'expérience esthétique, de l'expérience de la compassion, comme des discours de la science, qui nous fournit des données certes plus indirectes sur l'essence, mais qui en témoigne des manifestations.
Je laisse ici parler Schopenhauer :
"Une connaissance aussi complète que possible de la nature est nécessaire pour poser avec précision le problème de la métaphysique. Aussi personne ne devra-t-il essayer d’aborder cette science, avant d’avoir acquis une connaissance, au moins générale, mais exacte, claire et coordonnée, des diverses branches de l’étude de la nature. Car le problème précède nécessairement la solution" (1844, p. 873)
Cependant,
"Les progrès de la physique ne compléteront que la connaissance du phénomène, tandis que la métaphysique aspire à dépasser le phénomène, pour étudier la chose qui se présente comme telle. Quand même notre expérience serait absolument achevée, la situation n’en serait guère changée. Et quand même vous auriez parcouru les planètes de toutes les étoiles fixes, vous n’auriez pas encore de ce fait avancé d’un pas dans la métaphysique" (1844, p. 872)
Ainsi,
"plus les progrès de la physique seront grands, plus vivement ils feront sentir le besoin d’une métaphysique". (1844, p. 872)
Dans le cadre de l'esprit transdisciplinaire du colloque de juin 2011 à Nice, et de cet ouvrage aujourd'hui publié, mon article veut simplement rendre compte de la fécondité de la pensée d'Arthur Schopenhauer, de sa capacité à décloisonner les savoir et à voir une complémentarité là où de nombreuses personnes voient des perspectives inconciliables.